En 2025, Netflix s’apprête à frapper fort avec Astérix : Le Combat des Chefs, une série événement dirigée par Alain Chabat, inspirée du célèbre album de Goscinny et Uderzo. Entre fidélité à l'œuvre originale et relecture contemporaine, la série s’annonce comme une revalorisation spectaculaire de la politique des chefs… à la sauce gauloise.
Un retour aux sources signé Alain Chabat
Après le culte Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre, Alain Chabat revient à l’univers des irréductibles Gaulois avec une série attendue au tournant. Le choix de Le Combat des Chefs comme base est loin d’être anodin : l’album, publié en 1966, questionne avec humour l’autorité, la légitimité et les conflits de pouvoir dans un petit village résistant encore et toujours à l’envahisseur.
Le pitch ? Le druide Panoramix perd la mémoire après un coup reçu lors d’un duel entre Abraracourcix et un autre chef gaulois, Aplusbégalix. Sans potion magique, le village est vulnérable. La série reprend cette trame, mais l’étend en explorant les rivalités entre chefs à travers toute la Gaule… avec un casting promettant diversité, satire sociale et humour tranchant.
Des chefs gaulois pour tous les goûts
Alain Chabat n’a jamais caché son amour pour les seconds rôles hauts en couleur. Cette série est l’occasion rêvée pour mettre en avant une galerie de chefs gaulois venus d’autres villages, chacun avec son caractère, ses coutumes et ses ambitions politiques. Loin du stéréotype d’Abraracourcix, figure autoritaire mais dépassée, ces nouveaux chefs incarnent une diversité de leaderships.
Selon les premières images diffusées dans la presse, on retrouvera :
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Une cheffe druidesse venue des montagnes celtiques,
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Un chef pacifiste adepte de démocratie directe,
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Un autre purement symbolique, élu... à main levée mais surtout grâce à ses talents culinaires !
Élus ou imposés ? Une relecture de la légitimité
L’un des apports majeurs de cette série serait d’ancrer la figure du chef gaulois dans une réalité plus historique. Contrairement aux clichés, les peuples gaulois ne suivaient pas tous un modèle monarchique ou patriarcal figé. D’après les travaux d’historiens et plusieurs articles de presse récents (comme ceux de Le Monde ou Libération autour de la série), certains chefs étaient élus par les notables ou choisis pour leur bravoure — parfois même renversés ou contestés.
Dans la série, cette multiplicité de légitimités sera explorée : pouvoir héréditaire, mérite au combat, vote populaire ou même ruse politique. Une réflexion qui, tout en faisant rire, entre en résonance avec les débats contemporains sur la démocratie, les élections et les figures d’autorité.
Une satire politique bien de notre temps
Chabat a toujours su glisser des messages dans ses œuvres. Le Combat des Chefs n’échappe pas à la règle. À travers ces joutes de leaderships, la série tend un miroir amusé à nos sociétés : débats sur la représentativité, caricatures de candidats, manipulations médiatiques — rien ne manque à cette parodie électorale en mode romain vs gaulois.
Et au fond, Astérix reste ce personnage populaire mais marginal, libre penseur farouchement opposé à toute autorité, même bienveillante. Un héros toujours d’actualité.
Avec Astérix : Le Combat des Chefs, Alain Chabat ne fait pas qu’adapter un classique. Il propose une réflexion à la fois drôle et pertinente sur le pouvoir, la diversité et la façon dont on choisit nos leaders — qu’ils soient moustachus, moustachés… ou moustachus. À suivre de très près sur Netflix !
Auteur
Mayeul BERETTA
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