Le 6 avril 2025, Marine Le Pen, leader du Rassemblement National (RN), a organisé un rassemblement à Paris pour contester sa condamnation récente à quatre ans de prison, dont deux avec bracelet électronique, et cinq ans d'inéligibilité pour détournement de fonds publics européens. Lors de ce rassemblement, elle a invoqué l'exemple de Martin Luther King Jr., affirmant vouloir suivre une démarche démocratique et non violente pour contester la décision judiciaire.
Cette référence a suscité une vive réaction de la part de la famille du pasteur américain. Martin Luther King III et son épouse Arndrea Waters King ont dénoncé une "distorsion inappropriée de l'histoire", estimant que cette comparaison portait atteinte aux sacrifices consentis par ceux qui se sont opposés à la haine et se sont battus pour la justice.
Le rassemblement du RN a réuni environ 7 000 personnes selon les autorités, un chiffre inférieur aux attentes du parti. Malgré une campagne médiatique intense, la mobilisation est restée limitée, et des contre-manifestations ont été organisées par des partis de gauche et centristes pour défendre l'État de droit et l'indépendance de la justice.
Marine Le Pen a fait appel de sa condamnation, et une décision finale est attendue à l'été 2026. Malgré cette situation judiciaire, elle reste une figure politique influente en France, avec des intentions de vote élevées en vue de l'élection présidentielle de 2027.
L'utilisation de figures historiques telles que Martin Luther King Jr. dans le discours politique contemporain soulève des questions sur la pertinence et l'impact de telles références, en particulier lorsqu'elles sont contestées par les héritiers de ces figures.
Auteur
Mayeul BERETTA
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