À l’heure où une nouvelle série Harry Potter est en préparation, je relisais "Le Prisonnier d’Azkaban" (la meilleure lecture comfort food,
avouons-le). Arrivé à la toute première leçon de divination, en escaladant mentalement les échelons menant à la salle de Trelawney, une pensée saugrenue m’a frappé :
« Attendez... cette salle de classe n’est PAS DU TOUT accessible aux personnes handicapées. »
Et là, déclic.
Où sont les sorciers handicapés ?
La magie règle-t-elle tout ? Peut-elle "réparer" un corps paralysé ? Ou existe-t-il des fauteuils roulants enchantés, des prothèses plus badass que l’œil de Maugrey Fol Œil ?
Parce que soyons honnêtes…
Poudlard est un rêve pour tout enfant... sauf si vous avez besoin d'une rampe d'accès ou d'un ascenseur. Entre les escaliers qui changent de direction comme des gamins capricieux et les passages secrets ultra étroits, le château n'a clairement pas passé la commission d’accessibilité de 2025.
Et pourtant, la magie semble offrir des solutions incroyables :
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Besoin de monter des escaliers ? Sortilège de Lévitation sur Soi-même™.
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Trop fatigué pour pousser une porte lourde ? Accio poignée.
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Fracture ouverte ? Réparo, mais version tibias.
Alors, dans un monde où un os brisé se ressoude en une nuit avec un petit verre de potion (merci Mme Pomfresh), est-ce qu'un accident grave, une maladie congénitale, ou un handicap moteur auraient encore un réel impact ?
Oui mais… et les handicaps invisibles ?
On a vu Maugrey vivre avec une jambe magique et un œil rotatif plutôt stylé.
On a vu George Weasley rire de sa perte d'oreille comme si c'était une mauvaise coupe de cheveux.
Mais où sont les sorciers dyslexiques, autistes, ou neurodivergents ?
Sérieusement :
Un enfant dyslexique lisant "Alohomora" comme "Allomoura" pourrait accidentellement transformer une serrure en mouche carnivore.
Est-ce qu'on leur propose du soutien scolaire magique ? Y a-t-il une salle de permanence avec un orthophoniste sorcier ?
Spoiler : rien n’indique que Poudlard ait des profs spécialisés.
(Et vu comment ils recrutent leurs profs de Défense contre les Forces du Mal, j’imagine même pas la cellule d’accompagnement scolaire.)
Une utopie un peu trop parfaite ?
Certains fans théorisent que le "gène sorcier" corrigerait automatiquement les anomalies génétiques (bye bye la trisomie 21, l'autisme, les
troubles du spectre...).
Personnellement, je trouve ça un peu flippant.
C’est un peu comme si la magie disait : « Pas de différence ici, merci ! »
Et ça nous amène dangereusement près du concept d’eugénisme magique, ce qui est bien plus dark que Voldemort.
Autre hypothèse :
Les troubles cognitifs sévères empêcheraient d'utiliser la magie normalement, comme on le voit peut-être chez Ariana Dumbledore, coincée dans un
état magique instable.
Ce qu'on aimerait voir dans la nouvelle série
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Des sorciers en fauteuils volants enchantés.
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Des élèves autistes avec des baguettes adaptées (avec peut-être une activation non verbale simplifiée ?).
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Des escaliers qui détectent la présence d’une mobilité réduite et se transforment en toboggans (qui veut dire non à ça ?).
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Des enseignants formés pour différencier leur pédagogie et aider tous les cerveaux à s’épanouir — qu'ils soient en forme de ballon de Quidditch ou de Rubik's cube.
Bref, la magie pourrait être un formidable outil pour rendre le handicap moins limitant, mais
l'univers d'Harry Potter ne l'a jamais vraiment exploré.
Il serait grand temps que la prochaine série s'ouvre à toutes les sorcières et tous les sorciers, peu importe leurs capacités.
Après tout, la vraie magie, c'est l'inclusion.
🪄✨
Auteur
Mayeul BERETTA
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