Alors que les tensions géopolitiques se multiplient et que plusieurs États annoncent des politiques de réarmement, il devient crucial de s'interroger sur la manière de protéger et de préparer les personnes les plus vulnérables de nos sociétés. Les articles de presse récents mettent en lumière un double enjeu : d'une part, l'évolution rapide du contexte international ; d'autre part, l'impact psychologique, économique et social sur ceux qui sont déjà fragilisés.

Un contexte de réarmement global

Depuis la fin de la pandémie de COVID-19 et l'aggravation de certaines crises internationales, de nombreux gouvernements annoncent des augmentations budgétaires massives pour leurs forces armées. La presse internationale (Le Monde, The Guardian, Die Zeit, etc.) souligne que ce phénomène n’est pas isolé, mais s’inscrit dans une dynamique mondiale : Europe, Asie, Amérique du Nord... partout les budgets de défense grimpent.

Dans ce contexte, les personnes vulnérables – personnes âgées, enfants, personnes handicapées, réfugiés, minorités marginalisées – se retrouvent souvent oubliées dans les politiques publiques d’anticipation et de résilience.

Ce que dit la presse sur les risques pour les plus fragiles

En analysant plusieurs grands médias, on observe trois types de risques majeurs :

1. Risques psychologiques :
   La rhétorique martiale et la peur du conflit alimentent anxiété, stress post-traumatique et sentiment d'insécurité. Les médias (par exemple, The New York Times) rapportent une hausse significative des troubles anxieux, notamment chez les enfants et les personnes âgées.

2. Risques économiques :
   Comme le soulignent Les Échos ou The Economist, l'augmentation des dépenses militaires se fait parfois au détriment des budgets sociaux (santé, logement, éducation). Les personnes vulnérables, déjà en situation de précarité, pourraient voir leurs aides publiques diminuer.

3. Risques physiques et logistiques :
   En cas d'instabilité ou de crise humanitaire liée au réarmement (conflit, mobilisation de la population), l'accès aux soins, aux médicaments, à l'alimentation ou à un refuge sécurisé pourrait devenir plus difficile pour les plus fragiles.

Comment préparer les personnes vulnérables ?

Les solutions que proposent experts et journalistes s'articulent autour de plusieurs axes :

1. Informer sans dramatiser

Il est essentiel de communiquer des informations claires, vérifiées, accessibles, adaptées à chaque type de vulnérabilité. La presse spécialisée recommande des campagnes de sensibilisation positives, mettant l’accent sur la résilience plutôt que sur la peur.

2. Renforcer les filets de sécurité sociale

Investir dans la santé mentale, dans les services sociaux, dans la protection des droits humains est crucial. Cela permet aux plus fragiles de mieux faire face à des périodes de tension ou de crise.

3. Développer des plans d’urgence inclusifs

Trop souvent, les plans d’urgence oublient les besoins spécifiques des personnes vulnérables. Certaines ONG, citées par The Guardian et France 24, plaident pour des stratégies de secours personnalisées : accès aux médicaments vitaux, accompagnement psychologique, solutions de transport adaptées...

4. Impliquer la société civile

Les associations locales, les réseaux de solidarité et les médias communautaires jouent un rôle clé dans la préparation des publics vulnérables. Une meilleure coordination entre l'État et la société civile est essentielle pour anticiper les besoins spécifiques.

Auteur 

Mayeul BERETTA