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TEMPÉRATURES CHAUDES : UN ÉTÉ À HAUT RISQUE POUR LES PERSONNES VULNÉRABLES ET EN SITUATION DE HANDICAP

 

CHAQUE ÉTÉ, LES VAGUES DE CHALEUR DEVIENNENT PLUS FRÉQUENTES ET PLUS INTENSES. LE CHANGEMENT CLIMATIQUE N’EST PLUS UNE MENACE FUTURE, MAIS UNE RÉALITÉ PRÉSENTE. SI L’ENSEMBLE DE LA POPULATION EST CONCERNÉ PAR LES FORTES CHALEURS, CERTAINES PERSONNES SONT BIEN PLUS EXPOSÉES : LES PERSONNES ÂGÉES, LES ENFANTS EN BAS ÂGE, MAIS AUSSI — ET ON EN PARLE MOINS — LES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP.

 

 Un risque sanitaire aggravé

Selon plusieurs sources relayées dans la presse nationale (Le Monde, France Info, Libération), les épisodes caniculaires entraînent une surmortalité évitable, en particulier chez les personnes vulnérables. Or, les personnes en situation de handicap sont souvent confrontées à plusieurs facteurs de risque combinés :

  • Difficulté à se déplacer ou à ventiler leur logement,

  • Dépendance à des aidants (professionnels ou familiaux),

  • Pathologies chroniques aggravées par la chaleur (épilepsie, troubles cardiaques, etc.),

  • Isolement social plus fréquent.

L’Agence nationale de santé publique souligne que « l’impact de la chaleur est fortement modulé par les conditions de logement, la capacité à s’hydrater, et l’accès aux soins ». Trois critères qui posent problème pour une part importante de cette population.

 Un besoin de plans d’été adaptés

Face à ce constat, certaines collectivités commencent à adapter leurs plans canicule. Des villes comme Lyon, Nantes ou Paris ont mis en place des dispositifs spécifiques :

  • Appels téléphoniques réguliers aux personnes inscrites sur les registres municipaux,

  • Distribution d’eau à domicile,

  • Accès facilité à des lieux climatisés,

  • Mobilisation d’associations et de services d’aide à domicile.

Cependant, d’après une enquête publiée par Le Parisien, la majorité des plans canicule ne prennent pas suffisamment en compte les besoins spécifiques des personnes en situation de handicap mental ou moteur. Trop souvent, ces dispositifs reposent sur la capacité des personnes à se signaler elles-mêmes, ce qui exclut de fait les plus isolées ou dépendantes.

 Boire : un geste vital, mais pas si simple

La recommandation principale en période de chaleur reste l’hydratation. Mais boire régulièrement peut s’avérer complexe pour une personne en situation de handicap :

  • Certains troubles neurologiques diminuent la sensation de soif,

  • D’autres rendent difficile l’action de boire sans assistance,

  • Dans les établissements ou à domicile, la disponibilité d’un aidant est cruciale.

La presse spécialisée en santé (Santé Magazine, Handicap.fr) insiste sur le rôle des aidants dans l’observation et la prévention. Il est conseillé de proposer à boire toutes les 30 minutes, sous forme variée (eau, jus dilués, compotes, etc.) et de vérifier la température ambiante.

 Recommandations concrètes pour un été plus sûr

Voici quelques conseils pratiques issus de l’analyse croisée des articles et des recommandations officielles :

  • Enregistrer les personnes vulnérables auprès de la mairie ou d’un CCAS,

  • Préparer le logement : volets fermés la journée, climatisation ou ventilateur, linges humides,

  • Créer un réseau de vigilance : voisins, associations, aidants,

  • Utiliser des pictogrammes ou rappels visuels pour penser à boire,

  • Sensibiliser les aidants à détecter les premiers signes de déshydratation : fatigue, bouche sèche, maux de tête, confusion.


 

LA CHALEUR N’EST PAS QU’UN DÉSAGRÉMENT ESTIVAL : ELLE TUE, SILENCIEUSEMENT. ET LES PERSONNES VULNÉRABLES, NOTAMMENT EN SITUATION DE HANDICAP, RESTENT LES PREMIÈRES CONCERNÉES. IL EST DONC URGENT QUE LES PLANS DE PRÉVENTION INCLUENT SYSTÉMATIQUEMENT CES PUBLICS ET QUE L'ENTOURAGE, LES COLLECTIVITÉS ET LES MÉDIAS RELAIENT LES GESTES SIMPLES QUI SAUVENT. 

La vigilance ne doit pas être saisonnière, mais collective et inclusive.

 

Auteur 

Mayeul BERETTA

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