La France se positionne aujourd'hui à l'avant-garde d'une double ambition : attirer les talents scientifiques internationaux et promouvoir l'égalité femmes-hommes dans les sciences. Sous l'impulsion d'Élisabeth Borne, ministre de l'Éducation nationale, et du président Emmanuel Macron, deux initiatives majeures ont récemment vu le jour : le plan « Filles et Maths » et la plateforme « Choose France for Science ». Ces programmes visent à renforcer la place des femmes dans les filières scientifiques et à faire de la France un pôle d'attraction pour les chercheurs du monde entier.
🧬 Le plan « Filles et Maths » : vers une parité scientifique
Élisabeth Borne a dévoilé un plan ambitieux pour féminiser les filières scientifiques, en particulier les mathématiques. L'objectif est d'atteindre 50 % de filles en spécialité mathématiques en terminale d'ici 2030, contre 42 % actuellement. Des mesures sont également prévues pour augmenter la proportion de filles dans les classes préparatoires scientifiques : au moins 20 % en 2026 et 30 % en 2030.
Ce plan comprend des actions dès le collège, avec des aménagements en 4e et 3e pour encourager les filles à s'orienter vers les sciences. Il s'agit de lutter contre les biais genrés qui influencent les choix d'orientation et de promouvoir une culture scientifique inclusive.
🌍 « Choose France for Science » : attirer les chercheurs internationaux
Face aux coupes budgétaires dans la recherche aux États-Unis, la France et l'Union européenne ont lancé l'initiative « Choose Europe for Science ». Doté de 500 millions d'euros par l'UE et de 100 millions supplémentaires par la France, ce programme vise à attirer les chercheurs étrangers, notamment américains, en leur offrant des conditions de travail favorables et en défendant la liberté académique.
La plateforme « Choose France for Science », gérée par l'Agence nationale de la recherche (ANR), permet aux institutions françaises de proposer des projets pour accueillir des chercheurs internationaux dans des domaines prioritaires tels que la santé, le climat, l'intelligence artificielle et l'énergie décarbonée.
🇺🇸 Réactions aux États-Unis : entre inquiétude et opportunité
Aux États-Unis, les coupes dans le financement de la recherche et les restrictions sur la liberté académique ont suscité des inquiétudes dans la communauté scientifique. Des chercheurs renommés, comme Yann LeCun, directeur scientifique de l'IA chez Meta, ont salué l'initiative française comme une opportunité pour les scientifiques américains de poursuivre leurs travaux dans un environnement plus favorable.
Des universités françaises, telles qu'Aix-Marseille, ont déjà mis en place des programmes pour accueillir ces chercheurs, renforçant ainsi la position de la France comme destination de choix pour la recherche scientifique.
📊 Un défi à relever : concilier attractivité et équité
Si ces initiatives sont saluées, elles soulèvent également des questions sur les ressources disponibles pour les chercheurs déjà présents en France. Certains scientifiques expriment des préoccupations quant à la répartition des financements et à la nécessité de soutenir également la recherche nationale.
Le gouvernement assure que les fonds alloués à l'accueil des chercheurs internationaux proviennent de réserves spécifiques et ne réduiront pas les budgets existants. Il reste néanmoins essentiel de veiller à un équilibre entre l'attractivité internationale et le soutien aux talents locaux.
En somme, la France, sous l'impulsion d'Élisabeth Borne et en collaboration avec l'Union européenne, s'efforce de renforcer son attractivité scientifique tout en promouvant la parité dans les domaines scientifiques.
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