Dans un monde du sport souvent figé dans ses traditions, une petite révolution a récemment eu lieu sur les courts de tennis : pour la première fois, des jeunes en fauteuil roulant ont été intégrés en tant que "ballkids" (ramasseurs de balles) lors d’un tournoi officiel. Cette initiative, saluée par la presse spécialisée, marque une avancée significative pour l’inclusion dans le sport professionnel.
Une image forte pour un message puissant
C’est à Roland-Garros 2025 que l’histoire s’est écrite. Durant les matchs de tennis-fauteuil, des adolescents en fauteuil ont occupé les fonctions traditionnellement réservées aux jeunes valides. Cette apparition n’est pas seulement symbolique : elle démontre que l’accessibilité peut et doit être repensée dans toutes les dimensions du sport, y compris dans ses rouages les plus subtils, comme celui des "ballkids".
Les médias sportifs, de L'Équipe à Tennis Magazine, ont largement relayé cette initiative. Le journal L'Équipe souligne l’émotion des spectateurs et la fierté des jeunes ramasseurs, évoquant une « scène inédite qui pourrait faire école ». Tennis Magazine, pour sa part, insiste sur la nécessité de ne pas cantonner les personnes handicapées aux rôles de spectateurs ou de sportifs : « Ils peuvent aussi être parties prenantes du spectacle, dans toutes ses composantes. »
Une organisation adaptée, mais pas dénaturée
Dans ses reportages, la presse a mis en lumière le travail en amont. Les organisateurs ont dû adapter certaines règles : placement des fauteuils, coordination avec les joueurs, formation spécifique... Mais l’essence même du rôle a été préservée. Le Journal du Tennis Adapté mentionne que les ballkids en fauteuil ont été « formés avec la même exigence que les autres », prouvant que l’inclusion ne rime pas avec concession.
Réactions du monde du tennis
Les réactions n’ont pas tardé : plusieurs joueurs, à commencer par le champion quad Dylan Alcott, ont salué cette avancée. Dans une interview à Eurosport, il a déclaré : « Voir des ballkids en fauteuil, c’est la prochaine étape naturelle dans l’évolution de notre sport. »
D’autres voix, comme celle de l’ancienne joueuse Tatiana Golovin, vont plus loin : « On ne devrait même plus parler "d'inclusion", mais d'évidence. Le tennis doit refléter la société. »
Vers une généralisation ?
L’expérience pourrait bien faire des émules. D’après un article publié sur le site de la Fédération Française de Tennis (FFT), un projet pilote est déjà en réflexion pour étendre cette initiative à d’autres compétitions nationales, y compris les tournois juniors et les championnats régionaux.
La presse internationale, de son côté, commence à s’intéresser à cette dynamique. Le New York Times et The Guardian ont relayé l’information, insistant sur l’impact sociétal potentiel d’une telle ouverture.
une balle lancée pour l’avenir
L’introduction de ballkids en fauteuil n’est pas seulement un coup de communication : elle est le reflet d’un changement profond, d’une volonté de rendre le sport plus inclusif, plus juste, et plus représentatif de toutes les formes de talent. Les premiers pas sont faits, et ils ouvrent une voie où chaque fauteuil devient non pas un frein, mais un vecteur d’action et de fierté.
Ce que la presse nous montre, c’est que le tennis, sport de tradition, sait aussi être un terrain d'innovation humaine.
Auteur
Mayeul BERETTA
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