CONTEXTE ET URGENCE
Le 11 juin 2025, le ministre Yannick Neuder a présenté une ordonnance — un plan d’envergure composé d’une trentaine de mesures — lors du Comité stratégique interministériel, dans le cadre de la désignation de la santé mentale comme Grande Cause nationale 2025.
Derrière cette annonce ambitieuse se cache une réalité préoccupante : la psychiatrie française traverse une crise profonde. Près d’un tiers des postes sont vacants, le nombre de lits ne cesse de diminuer, et le nombre de patients a doublé en vingt ans. Cette mobilisation politique intervient après plusieurs drames ayant marqué l’opinion (meurtre d’une surveillante de collège, attaques d’élèves dans des lycées), révélateurs de l’ampleur du malaise.
TROIS AXES PRIORITAIRES
Repérage et intervention précoces (12–25 ans)
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D’ici 2026, deux adultes seront formés dans chaque établissement scolaire secondaire ainsi qu’au niveau des circonscriptions du 1er degré.
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100 % des personnels de santé scolaire devront être formés au repérage précoce des troubles.
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Déploiement massif du dispositif de secourisme en santé mentale<<;
Psychiatrie de proximité et plus lisible
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Renforcement des centres médico-psychologiques : consultations sans rendez-vous, suivi intensif.
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Réforme des urgences psychiatriques : équipes pluridisciplinaires, alternatives à l’isolement ou à la contention.
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Doublement du nombre de psychologues conventionnés dans le cadre du dispositif « Mon Soutien Psy »
Soutien à l’hôpital psychiatrique et à la formation
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Mise en place d’un module avancé de psychiatrie dans chaque faculté de médecine.
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Mission prévue prochainement sur les conditions de travail en psychiatrie, en lien avec les recommandations Dubré-Chirat / Rousseau.
Analyse des médias spécialisés
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Le Figaro, Nice-Matin et France 24 saluent la clarté du plan mais pointent une absence notable de financements identifiés.
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Le Monde parle d’une refondation aux « moyens financiers flous », évoquant également des alertes éthiques sur les droits des patients.
Vers une santé mentale plus inclusive ?
Depuis 2024, plusieurs initiatives ont vu le jour pour améliorer l’accès aux soins :
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Augmentation du nombre de séances remboursées via « Mon Soutien Psy ».
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Déploiement du dispositif PSSM (Premiers Secours en Santé Mentale).
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Émergence d’un débat sociétal sur la stigmatisation des troubles psychiques, porté notamment par des professionnels.
Auteur
Mayeul BERETTA
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