Qu'est-ce que le variant Nimbus ?
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Désigné scientifiquement NB.1.8.1, ce sous-variant d’Omicron a émergé début janvier 2025 et circule désormais dans plus de 20 pays — y compris en Europe, Amériques, Asie et Pacifique.
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Il est classé par l’OMS comme « variant under monitoring » (VUM) depuis le 23 mai, ce qui indique un suivi renforcé sans alerte sanitaire majeure pour l’instant.
Prolifération et transmissibilité
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Rapidement dominant : en quelques mois, Nimbus a représenté plus de 10 % des séquences analysées dans le monde, montant à 10,7 % fin avril.
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Des mutations particulières sur la protéine Spike semblent favoriser une transmission plus efficace et une certaine évasion immunitaire, d'après des modèles cellulaires.
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À ce jour, aucune augmentation significative de la gravité (hospitalisations, décès) n'est constatées.
Symptômes caractéristiques
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Les symptômes courants incluent angine intense, toux, fatigue, fièvre, congestion, douleurs musculaires, nausées ou diarrhée.
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Depuis l’Asie, où l’on parle de “razor blade throat” (“gorge comme des lames de rasoir”), des patients rapportent une douleur aiguë lors de la déglutition, comparée à “avaliser du verre brisé”.
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Toutefois les experts rappellent que des pharyngites très douloureuses existaient déjà avec des variants antérieurs : ce qui change, c’est l’attention médiatique .
Risques et recommandations
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L’OMS juge le risque mondial faible à ce stade, soulignant que les vaccins disponibles restent efficaces pour prévenir les formes sévères.
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Les antiviraux (ex. nirmatrelvir/Paxlovid) demeurent efficaces contre Nimbus.
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Les plus vulnérables (personnes âgées, immunodéprimées, malades chroniques) sont encouragés à se tenir à jour avec les boosters.
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Par ailleurs, les gestes barrières — vaccins, masques en lieux clos, hygiène des mains — sont toujours recommandés .
Ce qu’en disent les experts
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Dr Rajnarayanan estime que Nimbus est “un fort candidat pour une reprise estivale".
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Dr Peter Chin‑Hong (UCSF) rappelle que la +sore throat+ a toujours fluctué en intensité, et que Nimbus n’entraîne pas plus de sévérité globale.
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En laboratoire, ses interactions avec le récepteur ACE2 humain sont plus efficaces selon Lara Herrero, suggérant une transmissibilité accrue.
Analyse critique de la couverture médiatique
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La presse, notamment People, WIRED, The Independent, SF Chronicle, Salon, Hindustan Times, The Daily Star, Asian News Network, souligne l’intensité inhabituelle du mal de gorge — parfois à la limite de l’anecdote esthétique (« razor-blade throat »)
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Toutefois, les experts médicaux tempèrent : bien que plus transmissible, Nimbus n’est pas plus dangereux, et les symptômes restent « une extension de ce qu’on connaît déjà .
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La communication publique s’oriente donc vers une vigilance modérée, sans retour à une urgence pandémique.
Auteur
Mayeul BERETTA
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