La canne blanche, familière dans l’espace public, reste pourtant méconnue dans ses différentes formes et fonctions. Un survol rapide de la presse spécialisée et des témoignages d’associations révèle combien ces outils sont essentiels à la mobilité et à la reconnaissance des personnes déficientes visuelles. En voici les principales variantes.
La canne de signalement
Courte et légère, elle a une fonction avant tout visuelle et sociale : elle signale aux autres qu’une personne est malvoyante. Contrairement à la canne longue, elle n’est pas conçue pour détecter les obstacles. Son usage est souvent réservé aux environnements connus et peu risqués.
La canne longue de détection
Ajustée à la taille de l’utilisateur, elle permet un balayage au sol pour détecter obstacles, dénivelés ou irrégularités. C’est
un véritable outil de navigation pour les personnes non voyantes ou très malvoyantes. Utilisée avec des techniques spécifiques (comme
la méthode du balayage constant), elle assure une protection active de l’environnement.
Que signifient les couleurs des cannes ?
Blanche : Universellement reconnue, elle signale une déficience visuelle, qu’il s’agisse de cécité complète ou de malvoyance partielle. Même si elle est souvent associée à la non-voyance, de nombreuses personnes malvoyantes l’utilisent pour bénéficier d’une meilleure prise en compte dans l’espace public.
Jaune : Encore peu répandue en France, elle indique spécifiquement une malvoyance. Cette couleur gagne en visibilité grâce aux campagnes menées par certaines associations, qui plaident pour une meilleure différenciation des besoins visuels.
Rouge et blanche : Elle signale une double déficience sensorielle, à la fois auditive et visuelle. Ce type de canne appelle à une vigilance accrue de la part des interlocuteurs ou des passants, notamment pour adapter leur mode de communication (langage clair, gestuelle, absence de bruit de fond, etc.).
Au-delà de l’accessoire : un levier d’inclusion
Les cannes blanches ne sont pas de simples accessoires : elles incarnent l’autonomie, la sécurité et la dignité des personnes qui les utilisent. Les reconnaître et en comprendre la signification, c’est aussi mieux interagir avec celles et ceux qui les portent.
Informer, c’est inclure. Partagez ces connaissances pour aider à créer un espace public plus accueillant et mieux adapté à toutes les formes de handicap visuel.
Auteur
Mayeul BERETTA
Écrire commentaire